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La Directive CER : Renforcer la Résilience des Infrastructures Critiques de l’UE

L’Union européenne, confrontée à une augmentation des menaces complexes pesant sur les infrastructures critiques, a introduit la Directive sur la Résilience des Entités Critiques (REC).

Ce cadre ambitieux vise à protéger les services essentiels face à un éventail de risques, qu’ils soient physiques, naturels ou humains, tout en garantissant leur continuité et leur capacité de récupération.

Qu’est-ce que la Directive CER ?

La Directive CER, adoptée en 2022, remplace l’ancienne directive sur la protection des infrastructures critiques européennes (2008/114/CE).

Elle élargit son champ d’application en se concentrant non seulement sur la protection, mais aussi sur la résilience des entités critiques dans des secteurs clés.

  • Le secteur de l’énergie
  • Le secteur des transports
  • Le secteur bancaire
  • Le secteur des infrastructures des marchés financiers
  • Le secteur de la santé
  • Le secteur de l’eau potable
  • Le secteur des eaux résiduaires
  • Le secteur des infrastructures numériques
  • Le secteur de l’administration publique
  • Le secteur de l’espace
  • Le secteur de la production, de la transformation et de la distribution de denrée alimentaires.

 

Pourquoi la Directive CER est-elle essentielle aujourd’hui ?

Dans un monde où l’interconnexion des secteurs amplifie les vulnérabilités, des crises telles que la pandémie de COVID-19, des inondations, des cyberattaques ou encore des tensions géopolitiques ont montré à quel point nos infrastructures critiques sont exposées.

 

La Directive CER répond à ce défi en mettant en place une approche proactive et globale :

  • Anticiper les risques liés aux infrastructures interconnectées.
  • Renforcer la préparation et la résilience face à des événements perturbateurs majeurs.
  • Protéger les sociétés et les économies européennes contre des effets en cascade.
  • Les axes principaux de la Directive CER

Entrée en vigueur en décembre 2022, la directive CER élargit le champ d’application de la directive précédente de 2008 en intégrant une approche plus complète.

 

Identification des entités critiques

Les États membres doivent identifier les organisations essentielles à la société et à l’économie. La directive couvre 11 secteurs clés, notamment l’énergie, les transports, la santé, les télécommunications, les chaînes d’approvisionnement alimentaire et l’eau potable.

 

Évaluation des risques et résilience

Les entreprises critiques doivent :

  • Effectuer des évaluations des risques tous les quatre ans.
  • Mettre en œuvre des plans de résilience intégrant des solutions techniques, organisationnelles et humaines.
  • Notification des incidents
  • Toute interruption significative des services doit être signalée sous 24 heures aux autorités compétentes.

 

Harmonisation avec la Directive NIS 2

Alors que la directive CER traite des menaces physiques et opérationnelles, la directive NIS 2 se concentre sur la cybersécurité.

Ces deux cadres fonctionnent en complémentarité pour renforcer la résilience globale.

 

Les menaces couvertes par la Directive CER

La directive CER couvre un spectre étendu de risques, dont :

  • Catastrophes naturelles : inondations, tremblements de terre, incendies de forêt.
  • Attaques terroristes et sabotages ciblés.
  • Menaces hybrides : propagande, désinformation et coercition économique.
  • Crises de santé publique, à l’image des pandémies.

Chaque entité doit élaborer des plans pour contrer ces menaces tout en garantissant une continuité des activités.

 

Ce que cela signifie pour les entreprises

Les organisations identifiées comme critiques doivent assumer des responsabilités accrues.

Voici ce qu’implique la conformité à la Directive CER :

  • Proactivité : Anticiper les menaces avant qu’elles ne se concrétisent.
  • Responsabilisation : Mise en place de plans de résilience formalisés, révisés régulièrement.
  • Collaboration renforcée : Travail en synergie avec les autorités nationales et les autres acteurs sectoriels.

Pour certaines entreprises, cela représente un investissement initial en temps et en ressources, mais aussi une opportunité de bâtir une infrastructure plus robuste et de renforcer leur positionnement stratégique.

 

Quelques étapes à envisager pour vous conformer à la Directive CER

  • Effectuer un audit de résilience : Identifiez vos points faibles en matière de sécurité physique et numérique.
  • Mettre à jour vos plans de continuité d’activité (PCA).
  • Former vos équipes : Sensibilisez vos collaborateurs aux nouvelles obligations et aux bonnes pratiques.
  • Collaborer avec des experts : Faites appel à des spécialistes en sécurité des infrastructures pour vous accompagner.

 

La Directive CER n’est pas simplement une contrainte réglementaire, mais une feuille de route pour un futur plus résilient. Elle engage les entreprises et les États membres à collaborer pour bâtir une Europe capable de surmonter les défis actuels et futurs.

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Ne subissez pas les crises : préparez-vous.

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